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La ville de Vaison la Romaine

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Joyau de la Provence Romaine comme son nom l’indique, Vaison la Romaine fait partie des sites incontournables du Haut Vaucluse.

Ses habitants sont appelés les Vaisonnais. Elle est surtout connue pour ses vestiges romains particulièrement riches dont un pont à arche unique, ainsi que pour sa cité médiévale et sa cathédrale. Ce qui caractérise particulièrement Vaison, c’est la possibilité de voir dans un même mouvement les villes antique, médiévale et moderne, comme si on pouvait embrasser 2 000 ans d’histoire d’un seul coup d’œil, quitte à oublier les discontinuités qui n’ont pas manqué de troubler le passé vaisonnais.

Un peu d’histoire:

La région est d’abord habitée par lesligures qui introduisent le bronze. À la fin du IVè siècle av JC, Vaison devient la capitale d’une tribu celtique, intégrée au sein du peuple des voconces. Après la conquête romaine (125-118 av. J.-C.), la cité des Voconces compte deux capitales, Luc en Diois et Vaison. Les romains en font l’une des villes les plus riches de la Gaule narbonnaise. Elle fut la patrie de l’historien Trogue Pompée. Le plus grand historien de langue latine Cornélius Tacitus, Tacite , est, probablement, originaire de Vaison-la Romaine (sources: Tacite oeuvres complètes traduites par Catherine Salles aux éditions Robert Laffont février 2014). Les invasions  barbares du Vè siècle ruinent la cité.

L’Ouvèze, autrefois navigable, sépare la Haute-Ville de la cité actuelle qui recouvre la ville gallo-romaine, dont 15 hectares sont dégagés. Quant au « château de la Villasse » et son allée de platanes bicentenaires, il domine les vestiges gallo-romains dits de La Villasse. Plus à l’est, la colline de Puymin est signalée par un vaste espace boisée. Les autres vestiges gallo-romains (Thermes du Nord, villa du Paon) échappent au regard. Le reste de la cité antique demeure sous le Vaison actuel. Enfin, on remarque deux édifices romans à l’ouest de La Villasse : la chapelle Saint-Quenin, et plus au sud, la cathédrale Notre-Dame de Nazareth et son cloître. Ce panorama urbain, où s’imbriquent vestiges antiques, bâtiments romans et constructions récentes, suggère superpositions et déplacements des occupations au cours des âges. Des vestiges d’habitat et de rempart laissés par la communauté agraire du Premier Âge du Fer (VIIè-Vè siècle av JC) ont été découverts sur la rive gauche de l’Ouvèze, au bas de l’éperon rocheux. C’est sur cette hauteur, marquant le paysage (actuellement occupé par la Haute-Ville), que se sont abritées les populations ligures, puis celto-ligures à partir de l’invasion des Voconces au IVe siècle av JC. Vaison s’appelle alors « Vasio voncontiorum » c’est-à-dire « Vaison des Voconces ». Dès avant la conquête romaine, la cité est la capitale de ce peuple d’origine celtique qui occupait un territoire limité par la Durance au sud, l’Isère au nord, le couloir rhodanien à l’ouest, la Durance et les Préalpes à l’est.

Avec la conquête romaine, Vasio devient « cité fédérée » (et non une colonie). Les Voconces descendent sur la rive droite où se structure progressivement une ville. L’urbanisme commence à partir de noyaux agricoles qui se métamorphosent en habitations de ville, lors de la création des voies de circulation et l’édification des grands monuments publics dans la seconde moitié du Ier siècle : théâtre, pont, aqueduc, thermes… La paix romaine est propice à l’extension de la cité, qui connaît sa splendeur au IIe siècle. Elle couvre alors 70 à 75 hectares. Elle est l’une des villes les plus riches de la Narbonnaise. Après la chute de l’Empire romain, Vaison devint un centre religieux relativement important (un évêché y existe dès le IVe siècle) où se réunirent deux conciles, en 442 et 529.

Aux temps troublés du Moyen Age, les habitants émigrent sur le rocher escarpé de la rive gauche de la rivière l’Ouvèze, à l’abri des remparts et du château fort. En 924, le roi Raoul de Bourgogne confirme les possessions de l’abbaye de Saint Martin d’Autun à Fréjus, à Vaisons-la-Romaine et en pays Viennois.

Jusqu’au XIIe siècle, la ville se développe en plaine autour de la cathédrale et du palais épiscopal où elle subit plusieurs invasions dues aux conflits, entre les comtes de Toulouse et les évêques successifs. Au XIIIe siècle, la population chercha refuge sur le rocher, au pied du château construit par les comtes de Toulouse, mais devenu propriété papale. C’est dans ce contexte que prospéra en territoire pontifical la ville médiévale qui subsiste aujourd’hui.

A voir, à visiter :

Epoque gallo-romaine :Vestiges archéologiques des sites de Puymin et de La Villasse.
Pont romain large de 17m.
Epoque romane : Cathédrale ND de Nazareth et son cloître (entre VI° et XIII°).
Chapelle St Quenin et ses sculptures.
Epoque médiévale : La haute Ville avec son église construite en 1464.
Musée du Costume Comtadin

Galerie photos:

 

 

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Jean-Pierre

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